Joie de Pâques

Paroisse Saint-Jean-Baptiste – Ottawa https://sjb-ottawa.org

‘’Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts? Il n’est pas ici. Il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée : ‘Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.’’

Il nous est impossible pour nous, chrétiens de longue date, d’éprouver devant cette annonce, la joie qu’ont éprouvée les disciples de la première heure. Car leur joie, c’est celle qui est provoquée par un événement heureux et surtout, inattendu, inespéré. Ce n’est pas notre cas. Nous nous sommes fait dire depuis notre enfance que ce Jésus est fils de Dieu et Dieu lui-même, deuxième personne de la Trinité. Alors, évidemment qu’il est ressuscité. Il était impossible que la mort le retînt en son pouvoir, comme Pierre le dit dans les Actes des Apôtres. Si bien que notre joie de Pâque ne peut pas être celle des premiers disciples. Notre joie à nous, elle est plutôt une joie calme et tranquille, le genre de joie qui naît du rappel d’un événement heureux, et surtout, de ce qui s’ensuivit.

La résurrection de Jésus, c’était le sceau de Dieu le Père sur tout ce qu’avait dit et fait Jésus. C’était Dieu qui disait aux disciples de nouveau, en écho à ce qu’il avait dit aux trois disciples à la Transfiguration : ‘’Vous voyez, il est vraiment mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute ma faveur. Je vous redis donc, écoutez-le!’’

L’exhortation a beaucoup plus de poids lorsqu’on a devant soi le fils qui était mort et qui est vivant.

En effet, L’évangile de Jésus, véhiculé par ses enseignements mais aussi par ses miracles, devient digne de foi, du fait de sa résurrection. Du fait de sa résurrection, on peut oser croire que son enseignement et ses gestes étaient vraiment ce qu’ils prétendaient être : une révélation fidèle de la bonté et de la miséricorde du Père. En raison de l’enseignement de Jésus, confirmé par sa résurrection, nous connaissons désormais le Père en sa bonté.

Et dans la saison de Pâque, cette même joie tranquille, pleine d’action-de-grâce, se prolonge dans le rappel de tout ce qui a suivi la résurrection. La Pentecôte. L’émergence de l’Église, tel un feu qui prend sur terre et que rien, mais rien ne peut éteindre. L’émergence et la célébration de nos bien-aimés sacrements. La transmission de cet évangile de Dieu devenu digne de foi en raison de la résurrection par le Père de celui qui l’a enseigné, la transmission de cet évangile de génération en génération. Génération après génération de gens choisis par Dieu pour vivre leur vie humaine, si redoutable à tant d’égards, dans la sérénité, parce que dans la foi, l’espérance et l’amour chrétiens.

C’est tout cela que nous fêtons en nous rappelant la résurrection de Jésus.

Sa résurrection et tout ce qui s’ensuivit.

Notre joie de Pâque, elle est joie procédant de rappel, d’émerveillement et assortie d’action-de-grâce.
Nous allons à l’instant professer notre foi, et nous signer dans l’eau qui a été bénie, manière de dire ‘’Oui, je veux encore et toujours vivre de foi, d’espérance et d’amour chrétiens. Encore et toujours être membre du Corps du Christ vivant à jamais.

Puis nous allons célébrer la prière eucharistique, la prière d’action-de-grâce la plus puissante dont nous disposions en Église.

Il convient certainement en cette nuit de Pâque, plus qu’en toute autre occasion, de dire avec le psalmiste, comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait? J’élèverai la coupe du salut. J’accomplirai le sacrifice d’action-de-grâce en invoquant le nom du Seigneur.