Du neuf

Paroisse Saint-Jean-Baptiste – Ottawa https://sjb-ottawa.org

Mon Dieu que ça fait du bien de célébrer du neuf. Le premier dimanche de l’Avent, c’est du neuf, c’est le début d’une nouvelle année vécue dans le Seigneur.

Depuis que je suis revenu à Ottawa, nous ne vivons que des fins, f.i.n.s. La fin du couvent et du Collège, tels que nous les avons connus et aimés. La fin de la bibliothèque, laquelle fut, du moins pour moi, la plus difficile à vivre. La fin de leur enseignement pour plusieurs frères.

Que c’est bon de nous rappeler que ces fins, ce ne sont qu’un fond au-dessus duquel nous vivons en continu le rejaillissement toujours nouveau de notre foi et de notre espérance.
Le premier dimanche de l’Avent, nos regards se tournent vers l’avant. L’Avent nous annonce le rappel à venir de la première venue du Seigneur, dans la chair d’un enfant. Mais il nous rappelle aussi la deuxième venue du Seigneur, que nous attendons toujours. Ce beau jour où Juda sera sauvé et Jérusalem habitera en sécurité pour toujours. Le jour où nous verrons le Fils de l’Homme arriver vers nous de nouveau, mais cette fois-ci, entouré de tous les saints. Où on le verra arriver dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Le jour où les chrétiens qui seront encore sur cette terre se redresserons et relèveront la tête, se rendant compte que leur rédemption approche.

Nous avons tellement à célébrer. La première venue du Seigneur, désormais ancienne mais toujours neuve et belle, en raison de ce que signifie l’Incarnation. Le retour du Seigneur, si beau dans ce qu’il signifie lui aussi. La fin de toute souffrance, de tout péché, et de leur tristes conséquences dans nos vies sur cette terre. La capacité d’aimer comme nous n’arrivions pas à aimer dans cette vie. La claire vision du Père, du Fils, et de l’Esprit-Saint et de leur œuvre toute entière, si belle qu’on ne s’en rassasie pas. Qu’il faut une éternité pour admirer comme il convient. La communion parfaite avec l’ensemble de l’humanité rachetée, et avec tout ce qui fut, qui est, qui sera.

Oui, redressons-nous en ce premier dimanche de l’Avent et d’une nouvelle année en Église, encore une année de vigilance sereine, de veille et de prière, de manière à être trouvés debout devant le Fils de l’Homme lorsqu’il viendra. Redressons-nous et relevons la tête, car notre rédemption approche.

Enfin, encore et toujours, rendons grâce à Dieu de nous avoir donné de vivre nos vies humaines ainsi, dans la foi et l’espérance chrétienne, dans l’attente de celui va venir et qui va faire toutes choses nouvelles. Une vie faite d’épreuves, comme toute vie humaine, mais ponctuée de ces matins dissemblables auxquels rêvait Rina Lasnier, ponctuée à intervalles réguliers de moments lumineux et beaux, où nous nous rappelons la première venue du Seigneur, où nous entrevoyons le jour de sa deuxième venue, le jour où le Seigneur accomplira enfin la parole de bonheur qu’il avait adressée d’abord à la maison d’Israël et la maison de Juda, et éventuellement à l’Église que nous sommes.

Rendons grâce à Dieu pour la foi et l’espérance qui transfigurent nos vies.