‘’Dites aux gens qui s’affolent : Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu, c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver.’’
Nos cœurs sont à la fête en ce dimanche de la rentrée, mais il me faut, me semble-t-il évoquer toutes ces gens dont présentement le cœur n’est pas à la fête, mais plutôt à l’affolement. La liste des peuples en détresse pour toutes sortes de raisons est en ce moment, bien longue. Les peuples d’Ukraine, du Liban, d’Israël, du Myanmar, de l’Afghanistan, du Soudan et des pays voisins, d’Haïti, pour n’en nommer que quelques-uns, sont en détresse. Je voudrais pouvoir leur dire : ne craignez pas. Voici votre Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. Je peux le dire, parce que c’est vrai, mais pas dans le sens d’un salut immédiat.
Jésus, c’est vrai, a fait des miracles, beaucoup de miracles, de délivrance, de rédemption, de vie nouvelle. Le miracle raconté dans l’évangile d’aujourd’hui en est un exemple. Il a rendu l’ouïe et la parole à un homme sourd et muet. Ce n’est pas rien.
Mais ça demeure des saluts avec un petit ‘’S’’. Des miracles pour une personne à la fois. Et qu’est-ce que la somme de tous les miracles que Jésus a faits, comparée à la masse de souffrance qui existait en Israël à son époque? Sans parler de la masse de la souffrance de tous les temps.
C’est vrai, Jésus n’a fait qu’une poignée de miracles relativement au besoin massif de salut que nous voyons dans le monde et dans l’histoire.
La plénitude du salut annoncée par Isaïe et les autres prophètes, et confirmée par Jésus, elle viendra, mais elle ne viendra qu’à la fin des temps. Il nous faut accepter cela. Pourtant, Jésus n’a-t-il pas fait suffisamment de miracles de salut pour donner crédibilité à sa promesse du salut plénier qui nous attend?
Devant la souffrance du monde que nous devons regarder, à peu près impuissants, il y a pourtant quatre choses que nous pouvons faire.
Nous pouvons imiter Jésus, et à notre modeste mesure, opérer tous les petits gestes de salut dont nous sommes capables, qui sont à notre portée. Auprès des gens tout près de nous, tout comme auprès des gens qui sont loin.
Nous pouvons prier. Nous sous-estimons la puissance de la prière, surtout la prière d’intercession pour quelqu’un d’autre. Je n’ai pas l’ombre d’un doute qu’en réponse à notre prière pour les souffrants, Dieu rend leurs fardeaux moins lourds, leurs jougs moins légers.
Et nous pouvons nous redire encore et encore la promesse de salut en plénitude que Jésus a promis, ainsi que les miracles de salut qu’il a faits et qui confirment sa promesse afin de nous confirmer dans notre espérance en ce salut.
Enfin, forts de notre certitude de foi, en ce salut qui va venir, en partie en ce monde, et entièrement à la plénitude des temps, nous pouvons le dire à qui veut l’entendre.
Éclatez en cris de joie, vous, ruines de Jérusalem, d’Ukraine, de Gaza, du Soudan et de tous les pays éprouvés de la terre. Le Seigneur viendra, et toutes les extrémités de la terre verront le salut de Dieu.