‘’Je t’exalte Seigneur, tu m’as relevé… tu m’as fait remonter de l’abîme et revivre quand je descendais à la fosse. Tu as changé mon deuil en une danse, mes habits funèbres en parure de joie.’’
Ce psaume est bien choisi. Tout dans les textes de ce dimanche par de relèvement, de la mort à la vie, de la maladie à la guérison.
Dieu, dans le livre de la Sagesse et dans les gestes de Jésus, se révèle comme un Dieu qui aime la vie, toute vie, notre vie. Notre vie en plénitude. Un Dieu qui l’a créée parce qu’il l’a voulue, parce qu’elle est bonne. Dans son excellence, elle lui rend gloire, comme le disait S. Irénée, dont nous avons fait mémoire cette semaine. ‘’La gloire de Dieu, a-t-il écrit, c’est l’homme pleinement vivant.
Dieu est créateur et restaurateur de vie.
Il est permis d’espérer de l’imiter en cela. Nous sommes appelés, après tout, à l’imitation de Dieu, de Jésus. Sauf exception, nous ne pouvons pas ramener une fillette à la vie, ramener une femme affligée d’hémorragies chroniques à la santé. Mais n’est-il pas en notre pouvoir de ramener, à notre mesure, une personne de la mort à la vie, de la courbature de l’esprit et du cœur à la sérénité, à la joie, à l’espérance? Oui, c’est possible. J’en suis convaincu.
Lorsque je réfléchis à cela, je me dis que si, au terme de ma vie, je peux dire qu’en tel moment, dans telle circonstance précise, j’ai relevé quelqu’un, j’ai ramené une seule personne à la paix, à la quiétude, quand bien même que ce ne serait qu’une seule fois, et bien, ma vie aura été réussie. Parce que le salut, le rachat d’une seule personne, cela est d’une valeur infinie.
Il est possible, lorsqu’on est à l’affût des occasions offertes, de ramener à la vie un esprit et un cœur brisés par une épreuve terrible, par un péché que cette personne n’arrive pas à se pardonner, par un traumatisme infligé par un autre, dont on ne guérit pas, qu’on ne peut pas pardonner.
Il peut suffire, lorsque le moment est bon, d’une parole, d’un geste d’affection ou de bénédiction, d’une expression d’estime et d’admiration.
Demandons cette grâce de Dieu. La grâce d’être dans nos vies, tout comme lui, tout comme Jésus, quelqu’un qui aime le prochain, qui aime sa vie, sa vie en plénitude, et qui fait ce qu’il faut, ce qu’il peut, pour ramener des gens, du moins de cœur et d’esprit, de la mort à la vie, de la courbature au redressement. La grâce de nous rappeler et de croire que ça nous est demandé, et que c’est possible.